Vers le vers
Un pas
Encore un pas
De la flamme violette noire
Où se défilent des traces
d'une plume
Humide légère
Dans une zone d'extase
Fumeuse ardente
Nager patauger
Pas par hasard
À Saint-Lazare
Vers le vers
Encore vers cette attirance
Inconnue
Inachevée
Au cours du murmure d'écrire
De tâtonner et de recourir
Traversant la rivière de méditer
et de prier
Par cette recette
Du ton de la tempête de l'oral
Du geste du corps
Autour de la tour de Babel
Au Mont-Saint-Michel
Dans une vieille cave à vin
Un million de morceaux de cristal éclatant
Brisé tour à tour par
des pas
Tournant les mains les pieds
Tournant les rues où jaillit
Un désir énorme de marcher
sans arrêt
Sans direction prévue
Sans calcul de temps
Jamais d'avoir une balance
Tenir plutôt des ailes du nuage
Au sommet de la pyramide
Jusqu'avant la mort
Presque pour toujours
Faire un pas en avant
Lancer même un pas vide
Pour repartir en recommencement
Pour un vertige
Évanouissement même préparé
Depuis le premier pas
De gauche à droite
De droite à gauche
Plus jamais de recul
Plus jamais d'effacement
Jamais de lâche
Vers avance toujours !
Une fois de plus plus avance
Mouvement plutôt infini
D'ici à là
Du retour à un autre
Horizontal et vertical
Ce va-et-vient sans cesse
Déplié des pas et des
cadences
De la marche de la pousse
De la pousse de la marche
De la marche de la Marche
Une ligne après une ligne
Ajoutée un souffle
Après un souffle
Un pas après un pas
Un pas
Un pas
.......
Un pas panique
Figé dans l'espace du blanc
Isolé isolant de leur camp même
Du saut d'une révolte à
une autre
Du paysage de l'errance
De la crise exaltée
Du théâtre de litanie
de l'être
Des lettres de l'Être né
Par un pas ces vers le vers
Vers le vers
La joie vers
Ce que je suis depuis hier
Et aujourd'hui sous une pluie de neige
C'est que je suis dans une lutte
Cruelle entre le printemps et l'hiver
Le temps passe
Du fait que tous font un
Fleurit une fleur grâce à
l'eau
Vers le changement de saison
Ce que je me sens maintenant
Triste et chagrin
Ô - c'est je suis
Vivant vivant encore
Le soleil en larmes
Brûle -
Mes yeux
Mon corps
Des trèfles à quatre
feuilles
Maudits toutes les neuf planètes
Qui tournent autour du soleil
Même jusqu'au moment le plus
Somptueux dans ma vie
Brûle -
L'angle intérieur du triangle
et ses trois côtés
L'intelligence artificielle et le rapport
De la circonférence au diamètre
Des troupeaux de crocodiles de Pamir
Des pages jaunes sortant du marécage
Des cuillères couvertes de petits
poils
Brûle -
La Constitution de la république
Des robots dans toutes les usines
Des carpes argentines à l'aquarium
Des bouquets de fleurs des bien-aimés
Des trois-quarts de laine de l'Italie
Et des pots sans bassin
Brûle -
La Déclaration de l'Indépendance
3. 1
Tous les reçus dans des supermarchés
De vieilles omelettes devenues déjà
la
Langue morte tampon du père
déposé à la mairie
Et le labyrinthe déclenché
au disque de longue durée
Brûle -
La croix de l'église
Des seiches les yeux perdus
Des temps griffés au vent
Des micros entraînant l'obstacle
du regard
Le pétrolier de l'espoir
Et des ballons en gomme du désespoir
Brûle -
Jusqu'à ce que le soleil en
larmes
Décharge son corps à
la rivière de l'infini
Jusqu'à ce que l'écart
entre vers
Et vers chante tout le vide
Brûle -
Comme un canard sauvage clopin-clopant
Brûle en toute candeur comme
une
Onde électronique brûle
!